L’épreuve du temps

Abbaye de Villers-La-Ville, Belgique.

2018

« L’épreuve du temps », exposition photographique de Nikos Aliagas à l’Abbaye de Villers du 20 janvier au 15 avril 2018. L’exposition met en scène 26 oeuvres en grand format en noir et blanc. Produite par GL Events/Palais Brongniart en 2017, cette exposition a été présentée pour la première fois en Belgique en 2018.

Derrière la star du petit écran – le journaliste, le présentateur ou encore l’animateur télé – se cache un autre Nikos Aliagas : le passionné de photographies doté d’un œil sensible. Ses photos contrastent avec son image publique. Derrière le paraître et la célébrité se cachent l’authenticité et l’intimité. Dans ses clichés de moments saisis, le photographe essaie de capter la singularité, la dignité, la force mais aussi la fragilité d’anonymes. L’artiste a le don de capturer l’histoire de chacun de ces êtres avec pudeur et respect. Il raconte l’indicible : le spectateur voit dans les yeux et les mains ce que l’être humain ne dit pas.

Nikos Aliagas est un passionné de l’objectif depuis sa plus tendre enfance. Photographier est pour lui comme une bulle d’oxygène. Son appareil photo l’accompagne toujours. Ainsi, Nikos est toujours prêt à capturer le moment-clé pour lui. L’épreuve du temps, ce sont des photographies exclusivement en noir et blanc puissantes et élégantes. L’artiste immortalise ainsi les mains usées et les visages marqués de personnes qu’il a croisées sur son chemin. « Ces êtres me fascinent explique-t- il car ils portent le temps comme un témoin inexorable de leur existence, ils en reconnaissent l’épreuve et ils ne craignent pas ses preuves. Je photographie ceux qui se souviennent de l’éphémère et qui acceptent l’idée de passage. Tous ceux qui ne trichent pas. A quoi bon ? Dans l’œil du vieux sage, les rêves de l’enfance ne meurent jamais. » Nikos s’interroge aussi sur le temps qui passe : « Le temps ne fuit pas, c’est nous qui le dispersons à grandes enjambées. Parfois malgré nous, souvent par dépit. On essaie de l’oublier, de le masquer, de le transformer, en vain. Lui ne nous nie jamais. Il est au final notre seule constance, notre seule certitude. Courageux et bienheureux ceux qui l’accueillent sans le craindre. »

Tout comme le temps laisse ses traces sur l’homme, il en laisse sur les pierres de l’Abbaye. Ces visages marqués, ces mains usées tout comme ces pierres patinées racontent l’histoire à chaque fois particulière d’hommes du passé et du présent. Les clichés ont un caractère poétique qui se retrouve aussi dans les textes écrits par l’artiste et repris dans le feuillet de l’exposition. A caractère narratif, ces textes nous invitent à imaginer l’histoire qui se cache derrière chacun de ces individus photographiés.