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Riche et humble de ses trois millénaires d’existence, la langue grecque est essentielle à qui cherche des réponses sur sa propre humanité. En une centaine d’apophtegmes et de photographies pour leur rendre hommage, Nikos Aliagas saisit « l’esprit grec », ce fascinant mélange de profondeur et d’ironie, pétri de joie d’être en vie et de conscience de l’éphémère. Thuriféraire de la culture hellène, il partage avec nous les paroles précieuses, en grec puis en français, des auteurs et amis grecs qui l’accompagnent, d’Homère (VIIIe siècle avant J.-C.) à Alekos Fassianos (1935-2022), donnant ainsi l’occasion, trop rare, de rétablir le lien entre la culture grecque de l’Antiquité et celle d’aujourd’hui.

Un beau livre de photographies par Nikos Aliagas, en lien avec son exposition de photographies à l’Abbaye de Jumièges (Seine-Maritime) de juin à octobre 2023.
Guidé par l’Odyssée d’Homère, Nikos Aliagas explore en photographies le mythe du héros contemporain qui, à la manière d’Ulysse, se fait homme en affrontant l’adversité. Ses images en noir et blanc disent la mélancolie, l’errance, l’âpreté des épreuves, le mal du départ et le retour incertain, la métamorphose et l’acceptation de soi. Dans un voyage géographique autant qu’introspectif, Nikos Aliagas esquisse avec sensibilité les affres et la beauté de l’existence.

Pour la première fois Nikos Aliagas publie ici l’essence même du travail photographique qu’il mène depuis plusieurs années, avec passion, générosité et une profonde humanité. Au-delà de ses photographies l’auteur nous propose un manifeste sur le paradoxe du temps photographique, sur la révélation et la résistance de l’image sur l’échelle d’une existence. « J’ai commencé à photographier les gens par peur de ne plus les revoir, lorsque, petit garçon, j’ai trouvé des photographies de mes parents jeunes dans une boîte à chaussures. Cette représentation du temps qui passe sur leur visage fut brutale, Chronos le dieu grec du Temps et de la Destinée est entré dans ma vie par une image. Et l’insouciance de l’enfance s’est envolée ce jour-là. Ce doute a éveillé ma curiosité, ce besoin d’aller au-delà de l’évidence, d’être ému par une seconde d’humanité, fût-elle exprimée sur un malentendu, une rencontre improbable ou fortuite ».

Nikos Aliagas s'est rendu plusieurs fois Venise pour rencontrer ceux qu’on ne voit pas dans la ville : les habitants, ceux qui évitent les regards des objectifs des touristes. Ce projet s’est enraciné dans l’esprit de l'artiste lorsque Nikos Aliagas, à l'invitation de la Fondazione Albero d'Oro, a visité la lagune pour la première fois et a eu l'occasion d'observer sa réalité énigmatique et fascinante. À ce moment naît l’idée de regarder réellement à l'intérieur de Venise, en explorant l'univers qui gravite autour du Palazzo Vendramin Grimani. L'objectif de Nikos Aliagas part à la recherche de l'extraordinaire quotidien du campo San Polo, du sestiere qui l’entoure et des aperçues vénitiens, laissant aux images le soin de raconter les histoires de ceux qui vivent et font vivre ces lieux. Les images de Nikos Aliagas sont en noir et blanc : l’artiste explore les contrastes, les contrejours, les mouvements dans des cadres où la ligne et la courbe s’épousent que ce soit sur un visage ou au coin d’une rue.« Peut-on encore improviser à Venise ? Dans une ville photographiée des millions de fois par des yeux de passage ? Oui, si on part du principe que c’est Venise qui nous regarde et qui nous observe. » Nikos Aliagas.

« Ce livre est le témoignage d'un homme à sa fille, les mots d'un père qui réapprend à vivre, soudain, dans les yeux de son enfant. En vérité, je ne l'ai pas écrit pour Agathe ou pour moi, mais pour nous, pour ce que nous sommes et ce que nous allons devenir. Comme une bouteille lancée à la mer de notre avenir. » écrit l’auteur. Pour la première fois, Nikos Aliagas se dévoile, avec pudeur et fierté, dans ce livre dédié à sa fille. Journaliste, animateur de télévision et de radio connu et reconnu du grand public, Nikos Aliagas a vécu l'événement le plus bouleversant de son existence : devenir père. À l'occasion des deux ans d'Agathe, il replonge dans son histoire familiale avec une douce nostalgie, évoque son rapport viscéral à la terre de ses ancêtres, à sa double culture, et raconte avec passion comment les enseignements de la Grèce antique ont pu l'aider dans les moments clés de sa vie. Le kairos, la mètis, la philia... Autant de principes fondateurs de son existence, autant de valeurs qui l'ont façonné et qu'il souhaite partager, à son tour, avec sa fille pour qu'elle puisse trouver son chemin dans le monde d'aujourd'hui.

Les succès de la Star Academy et celui de l'émission de Christine Bravo, Union Libre, dont il était le rédacteur en chef, ont fait de Nikos Aliagas l'un des présentateurs les plus appréciés de la télévision. Succès qui l'ont mis face à face avec une toute une génération avide de repères, de connaissances culturelles simples, de clés permettant d'affronter l'existence en comprenant mieux les règles de fonctionnement de l'individu et de la société. Et qu'y a-t-il de plus vivant, de plus accessible, de plus enrichissant et finalement de plus actuel que le merveilleux Panthéon de la mythologie grecque ? En puisant dans sa propre histoire, dans son éducation - ses parents étaient tailleurs à Athènes avant de s'installer à Paris-, dans son amour pour le pays de ses aïeux, il nous raconte Antigone, Ulysse, Éros, Athéna, Icare, Prométhée, Hercule, Achille, Thésée... et par là même, il nous parle du courage, de la volonté, de la révolte, de l'amour... composant un petit traité simple, hommage à la sagesse des anciens et à leur art de vivre le bonheur autant que les obstacles et les souffrances. Un apprentissage qui l'a aidé à construire sa vie, à effectuer ses choix et qui pourra aider tous ceux qui sont à la recherche de bases simples, humaines, intelligentes et éternelles.

Nikos Aliagas a réalisé la photographie de la couverture de la romancière Amélie Nothomb. « Je photographie Amélie depuis de nombreuses années, elle porte naturellement une lumière en elle comme une source d’inspiration qui lui permet d’être la femme qu’elle est devenue au fil du temps. Amélie ne cherche ni la lumière, ni la reconnaissance, ça semble paradoxal mais sa plus grande joie c’est son face à face intime avec la page blanche. Son érudition (qu’elle cache derrière un humour ravageur) fait d’elle une personne à part dans le monde de l’édition et des médias, j’ai une immense tendresse pour elle, pour ses mots, ses silences et sa plume si profonde ».

Pour cette nouvelle exploration musicale du violoncelliste Gautier Capuçon, Nikos Aliagas a suivi l’artiste dans les rues de la capitale pour réaliser les photographies de son album. Capitale absolue, cosmopolite, poétique et ingénue, tourbillonnante et cultivée, rythmée d'inspirations multiples, Paris, hors du temps, Paris, ville des Jeux Olympiques d'été 2024. Paris, invitant Rameau et adoptant Offenbach, accueillant Cosma et rendant hommage à Debussy, Fauré ou Ravel. Paris, saluant la première de Carmen et les premiers pas de Franz Lehar, fredonnant Francis Lai ou encore Michel Legrand…

Le violoncelliste Gautier Capuçon nous invite à découvrir aujourd'hui « Emotions », son nouvel album composé de pièces qui lui sont chères. Du « Clair de Lune » de Debussy à la « Gymnopédie n°1 » de Satie, de « l'Ave Maria » de Schubert au « Chant à la lune » de Dvorak, autant d'émotions contrastées qui nous vont droit au cœur. Les photographies de l’album ont été réalisées par Nikos Aliagas, les deux hommes se sont liés d’amitié en 2019, quelques heures après l’incendie de Notre Dame de Paris, lorsque le journaliste a invité le violoncelliste à rendre un hommage musical à la cathédrale en interprétant avec émotion « Après un rêve » de Gabriel Fauré. Leur amitié a été scellé lors de ce moment tragique, leur passion pour la musique, le spirituel et la photographie se retrouvent dans les images réalisées par Nikos Aliagas.